ConversationsDes dispositifs didactiques pour apprendre à distinguer les facteurs de réussite ou d'échec des interactions verbales quotidiennes
Presses universitaires de Namur | Tactiques n° 11
Les usages les plus fréquents des moyens de la communication verbale sont les moins enseignés. C'est particulièrement vrai de la parole et de l'écoute dans l'interaction ordinaire que désigne le mot « conversation ». Je te parle, tu m’écoutes, tu me parles, je t’écoute : nous faisons bien autre chose qu’échanger des rôles de locuteur et d’écouteur ; nous mettons en circulation, au sein d’une même « bulle » et au risque du malentendu, des signes d’un vouloir dire et d’un vouloir être. Nous produisons et nous interprétons des messages qui s’influencent réciproquement et qui construisent — ou détruisent — une relation humaine. Est-ce donc si peu important que ça ne s’enseigne guère ? Ou si difficile à faire apprendre que l’on y renonce ? Ni l’un, ni l’autre, pensons-nous. Nous avons donc tenté d’en persuader nos collègues du secondaire supérieur : - en leur proposant des commentaires de quelques scènes de conversation ; - en mettant à leur disposition un matériau qui leur permette de guider l’observation et la réflexion des élèves ; - et en leur fournissant, sous la forme d’un glossaire, les savoirs que leurs élèves comme eux-mêmes peuvent s’approprier. Auteurs Christine BisterEnseigner la langue française dans le secondaire supérieur pour développer des compétences de littératie
L' amélioration du savoir-lire et du savoir-écrire des élèves dépend en grande partie de leur capacité d’examiner les textes et de juger de leur valeur en prenant comme critère leur vertu de réaliser l’intention de l’auteur. On développe cette capacité en leur demandant de mettre en œuvre des connaissances relatives à la langue et à ses usages ...
|