Les formes plurielles des écritures de la réception

Les formes plurielles des écritures de la réception

Volume II : Affects et temporalités
Presses universitaires de Namur | Diptyque n° 34


Depuis près de vingt ans, la communauté des chercheurs en didactique de la littérature s'est attachée à décrire et à interroger les expériences de lecture littéraire dans la formation des élèves, des étudiants, des enseignants. La diversité des études a montré combien la dimension scripturale constitue un paradigme clé dans les apprentissages de la lecture littéraire et dans la formation d'un sujet-lecteur. Écriture-trace, écriture-mémoire, l'écriture prolonge la lecture et joue un rôle déterminant dans les dispositifs d’évaluation de l’école à l’université. À rebours, l’attention portée au développement de la compétence esthétique et l’importance accordée à l’activité du lecteur ont libéré les pratiques d’écriture, tracé de nouvelles voies et confirmé leur valeur heuristique.

Comment sont identifiées, classées, les écritures de la réception dans les curricula des différents systèmes éducatifs ? Dans quelle mesure la pratique experte - celle de l’artiste, celle de l’écrivain dans sa correspondance, dans ses carnets, par exemple - intervient-elle dans les dispositifs de formation ? Quelles formes peut prendre à l’école et à l’université le discours sur l’œuvre ? Quels rapports l’expression singulière du lecteur entretient-elle avec les formes rhétoriques en usage ou les langages de spécialité, de nature métatextuelle ?

Les textes de cet ouvrage en deux volumes apportent des éclairages multiples et complémentaires à ces questions sensibles de la réception des textes littéraires, de la trace laissée du souvenir de lecture et des modes d’expression du texte du lecteur. Ils témoignent, chacun à leur manière, de la nécessité de penser l’enseignement de la littérature dans une étroite association de la lecture et de l’écriture, émancipée des cadres rhétoriques du commentaire.

Anne Schneider

Anne Schneider est agrégée de lettres et maître de conférences en langue et littérature françaises à l'université de Caen-Normandie, (INSPE)/ LASLAR EA 4256 depuis 2010, chargée de mission «Égalité des droits entre les femmes et les hommes» pour l'Université de Caen-Normandie
depuis 2018.
Ses domaines de recherches sont fondés sur la francophonie, en particulier sur les écrivains issus de l'immigration maghrébine. Elle a publié La littérature de jeunesse migrante. Récits d’immigration de l’Algérie à la France, L’Harmattan, 2013, p. 420. Elle travaille sur la guerre d’Algérie et les conflits contemporains racontés aux enfants. Elle a publié La littérature de jeunesse veilleuse de mémoire, Les grands conflits du XXe siècle en Europe racontés aux enfants, aux PURH, en 2020 dans le cadre de la nouvelle collection qu’elle dirige « Littérature de jeunesse et histoire » aux PURH. Elle est présidente de l’Institut International Charles Perrault depuis 2018.
Elle poursuit des recherches sur la didactique du texte migrant, le mixte langagier, l’utilisation du carnet de lecture à l’école, en particulier dans le cadre du réseau des chercheurs en didactique de la littérature dont elle a co-organisé, avec Magali Jeannin, en 2017, à l’ESPE de Caen, les 18e
rencontres et, en 2005, à l’IUFM de Strasbourg, les 6e rencontres, publiées (avec P. Clermont) sous le titre Écoute mon papyrus, Littérature, oral, oralité, Scéren CRDP d’Alsace, 2006.


Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

Littérature de l'altérité, altérités de la littérature
Moi, nous, les autres, le monde
Dans la lignée des études sur la réception, les chercheurs en didactique de la littérature se sont interrogés sur les processus d'appropriation d’une œuvre littéraire, en particulier les mécanismes de projection du lecteur.