Quand le transhumanisme interroge
Contributions de
Anne Alombert, Guillaume Bagnolini, Salomé Bour, Pierre Bourgois, Emmanuel Brochier, Alexandre Carbonneau, Adrien Cascarino, Fernand Doridot, Guillaume Fauvel, Thomas Gamelin, Jean-Yves Goffi, Hélène Jeannin, Guillaume Lejeune, Robert M. Mebenga, Yves Poullet, David Pucheu, Laura Rizzerio, Marie-Anne Torneberg, Olga Vinogradova, Jean-Baptiste Zeke Kapasa
Presses universitaires de Namur | Philosophies, Religions & Sociétés n° 3
Courant de pensée fréquemment assimilé à l'idéologie ultralibérale des startuppers et des magnats de la Silicon Valley, le transhumanisme fait depuis quelques années l'objet d'une franche controverse des deux côtés de l'Atlantique. Mais comme souvent, l'inflation d'une polémique sur la scène publique politise les débats et renforce les oppositions, au détriment du souci de la nuance, de la diversité des lectures et des angles d’analyse possibles d’un phénomène complexe. Car le transhumanisme est bien un phénomène complexe, irréductible à l’épouvantail de paille que ses innombrables pompiers pyromanes en proposent, ou à l’image, bien souvent idéalisée, que ses promoteurs en dépeignent. Qu’il s’agisse – ou pas – de " l’idée la plus dangereuse du monde " (Francis Fukuyama), le présent ouvrage introduit de façon critique, pluridisciplinaire et multi-perspectives à la pluralité des voix, des acteurs, des questions, des idées et des visions qui font aujourd’hui scintiller ce courant de pensée. A n’en pas douter, le plus grand mérite du transhumanisme est de mettre ses critiques au défi de lui trouver des alternatives et de reprendre à nouveaux frais les questions les plus fondamentales qui nous hantent depuis l’aube de l’humanité : la vie, l’amour, la mort, la destinée humaine. L’ouvrage intéressera un public cultivé et lecteur. De portée philosophique, il est cependant accessible et conçu pour des non spécialistes. Il constituera notamment une ressource incontournable pour tout enseignement sur la thématique abordée. Cet ouvrage est le fruit du travail conduit, en collaboration avec l'Université de Namur, par la chaire Ethique, technologie et transhumanismes de l’Université catholique de Lille. A travers un séminaire annuel, l’organisation de nombreuses journées d’études et de deux colloques internationaux sur le sujet, la chaire s’est imposée comme la principale source d’expertise reconnue non seulement dans l’espace francophone mais aussi à l’échelle internationale. Laura RizzerioLicenciée en philosophie à l'Université de Gênes (Italie) et docteure en philosophie de l'UCL, Laura Rizzerio, mariée et mère de trois enfants, est professeure à l'Université de Namur (UNamur) depuis 1995, où elle enseigne l’histoire de la philosophie ancienne, l’histoire de la philosophie médiévale et la philosophie de l’art. Membre de l’Institut de recherche ESPHIN, ses recherches portent sur la tradition du platonisme et de l’aris- totélisme ainsi que sur la reprise contemporaine de l’éthique et de l’esthé- tique anciennes. Dans ce cadre, elle s’intéresse aujourd’hui à la reprise d’Aristote à l’époque contemporaine et aux débats éthiques et politiques en lien avec le care et la vulnérabilité. Depuis les travaux réalisés pour la thèse de doctorat, ses recherches visent aussi à mettre en lumière l’articulation entre la raison et la foi telle qu’elle s’est produite lors de la rencontre entre la tradition philosophique et la pensée chrétienne de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge, et à en mesurer les implications pour aujourd’hui. Elle est l’auteure de plusieurs publications, dont Accueillir la vulnérabilité (ERES 2020, en collaboration avec David Doat) ; Le jugement pratique. Autour de la notion de Phronèsis (Vrin, 2008, en collaboration avec Danielle Lories) ; Bible et Philosophie (Lessius, 2007, en collaboration avec P. Gilbert, F. Mies, A. Thomasset) ; De la « phantasia » à l’imagination (Peeters, 2003, en collaboration avec D. Lories) ; Clemente di Alessandria e la « physiologia veramente gnostica » (Peeters, 1996). Un pape et ses images
Pie XII, entre silences et discours
Aujourd'hui, le simple fait d’évoquer la figure de Pie XII conduit souvent à déclencher des réactions épidermiques. Ne serait-il pas l’exemple même du conservatisme théologique ? L’ennemi de la recherche et de l’évolution ? Il convient d’affronter ces questions en leur donnant une réponse fondée sur des bases historiques rigoureuses.
Collaborations intellectuelles ou scientifiques :
L'identité en question
Entre parcours de vulnérabilités et chemins d'autonomie
A l'heure où tant de discours prônent des sociétés dites « inclusives », dans nos vies quotidiennes, la vulnérabilité est encore trop souvent perçue comme le versant négatif de l'autonomie. Et si, à l’inverse, la construction d’une identité forte ne pouvait advenir que grâce à l’articulation entre ces deux pôles ?
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